COMME UN GRAND Souvent dès le matin, Je me ballade les bras ballants, Les yeux encore baillants, Mais le moral toujours battant. Je fais des allées et venues, A pied sur les Champs Elysée, Je me promène sur l’Avenue, Afin de me changer les idées. La douleur est viscérale, Son empreinte est éternelle, Mais le mal se dissipera, Comme un caprice de maternelle. J’ai écris quelques histoires, Embrassé deux, trois romances, J’en ai bavé sur mon buvard, Pourtant j’aimerais que ça recommence. - REFRAIN Ça y est je grandis, et comme un grand « je n’ai pas le temps », Ni le jour ni l’ennui, mais quand j’écris je bats le temps, Dans ma tête c’est la guerre, c'est un peu les Balkans, Mes idées noires éclatent comme une claque sur les tympans, Ça y est je grandis (x3), Ça y est. - Alors je fume comme un poilu, Qui écoute siffler le plomb, Le regard vide, un peu perdu, Comme si j’allais sauter du pont. J’ai réussi, j’m’en suis sorti, Après avoir touché le fond, J’suis pas heureux mais je souris, Car je suis libre comme le son. J’expérimente la vie, Le bon et le mauvais, Et bien malgré moi je grandis, Sans vraiment savoir où je vais. Je suis hyper-sensible, Je me garde d’être émotif, Chaque jour plus invincible, Car je me blinde de mes maux tristes. - REFRAIN Ça y est je grandis, et comme un grand « je n’ai pas le temps », Ni le jour ni l’ennui, mais quand j’écris je bats le temps, Dans ma tête c’est la guerre, c'est un peu les Balkans, Mes idées noires éclatent comme une claque sur les tympans, Ça y est je grandis (x3), Ça y est. - Désormais de nouvelles règles, Pour une nouvelle vie, Des journées toujours plus longues, Que mes rêves et mes nuits. J’ai troqué mon équilibre, En échange de tous mes repères, Toqué pour être libre, Aux doubles-portes de l’enfer. J’ai même enfilé l’uniforme, Moi qui n’veut pas être pareille, Pas comme eux, je leurs ressemble, Avec ma visière sur l’oreille. Je me reconstruit dans l’effort, Dans l’endurance et la douleur, En quête de confort, De réconfort et de couleurs. - REFRAIN Ça y est je grandis, et comme un grand « je n’ai pas le temps », Ni le jour ni l’ennui, mais quand j’écris je bats le temps, Dans ma tête c’est la guerre, c'est un peu les Balkans, Mes idées noires éclatent comme une claque sur les tympans, Ça y est je grandis (x3), Ça y est. - En baskets et sac à dos, J’ai retrouvé mon fond de classe, L’attitude un peu ado, Pour ne pas éclater la masse. Je redécouvre le décor, Ces longs couloirs qui se croisent, Cette bande de cadors, Tous ces gosses qui s’écrasent. Ces odeurs sanitaires, Qui sentent la pisse, le tabac, Ce grand chiotte où ils s’aèrent, À la tise et à la Ganja. Je croyais que j’étais jeune, Que je n’avais pas grandi, Mais pour eux c’est une évidence, J’en suis à ma seconde vie. - REFRAIN Ça y est je grandis, et comme un grand « je n’ai pas le temps », Ni le jour ni l’ennui, mais quand j’écris je bats le temps, Dans ma tête c’est la guerre, c'est un peu les Balkans, Mes idées noires éclatent comme une claque sur les tympans, Ça y est je grandis (x3), Ça y est. -

DEGENERATION Je veux des WE à la campagne, De l’air, des mélodies, Une guitare qui m’accompagne, Chanter pour démêler nos vies. Des mots orphelins, Et des accords dés-arrangés, Des couplets sans refrains, Des musiciens désaccordés. Je veux rêver de demain, Tirer des plans sur la comète, Filer des coups de pied au destin, Sans vraiment le reconnaître. Une scène, peu de lumière, Car ma musique est sans visage, Que vos ombres soient la mienne, De villes en villages. _ REFRAIN Have faith in your heart, Be whoever you are, Believe you can be, Blessed and happy. Search into your soul, Do whatever you love, And your life could be, A real fantasy. _ Désormais je vais me prendre, Pour ce que je veux être, Trop de basses dans le ventre, J’ai trop de notes dans la tête. Fini de faire semblant, Tout faire pour que s’arrête, L’hémorragie sanglante, D’une destinée défaite. J’ai essayé autrement, J’ai fait comme vous faites, Un métier comme les grands, Oublier ce que vous êtes. J’ai rencontré des Hommes, Des sans coeurs, des sans têtes, Au cimetière des fantasmes, J’en ai croisés des centaines. _ REFRAIN Have faith in your heart, Be whoever you are, Believe you can be, Blessed and happy. Search into your soul, Do whatever you love, And your life could be, A real fantasy. _   À la poursuite de soi-même,  On en perds parfois le bonheur,  Auprès de mon âme, Je vivais à contre-cœur.   J’ai défini mon essentiel, Ce qui adoucirait ma vie, Ne plus avancer sans elles, Ma musique, mes amis. J’ai eu peur de m’oublier, Je crois que je me suis vu grandir, Je me suis même entendu penser, Qu’il fallait souffrir ou mourir. Pourri par tant d’ambitions, Saigné par tant de sacrifices, Toute une dégénération, A croire que le bonheur n'existe. _ REFRAIN Have faith in your heart, Be whoever you are, Believe you can be, Blessed and happy. Search into your soul, Do whatever you love, And your life could be, A real fantasy. _

SUPERMAN Je ne suis pas d’ici, je ne suis pas né de ma mère, Les yeux de mon papa, n’ont pas la couleur de ma terre, Il y a plus légitime que des gènes héréditaires, Il y a tous les “je t’aime” d’une maman et d’un père. Je suis un adopté, un embryon de l’univers, Je saurais ce que j’y gagne mais jamais ce que j’y perds, Et si c'était Pluton, si c’était Jupiter, Si je venais de krypton, si j’étais extraordinaire. Petit je croyais que j’étais Superman, Que je pouvais m’envoler, que mes yeux étaient une arme, Et puis je suis tombé, je me suis fait super mal, Ma cape de héros n’a pu sécher toutes mes larmes. Les genoux écorchés, et des cailloux plein les paumes, J’ai chuté, lacets défaits, dans la cour de l’école, J’avais les yeux, les joues rouges et depuis cette époque, Je n’ai plus laissé couler ces flots, ces torrents que l’on moque. Empli d'émotions, je débordais de sentiments, Empathies et dévotion, me dévoraient gentiment, J’avais la larme aux lèvres, mais le sourire à l’oeil, Et si mon coeur se soulevais, alors je me faisais seul. Petit je croyais que j’étais Superman, Que je pouvais m’envoler, que mes yeux étaient une arme, Et puis je suis tombé, je me suis fait super mal, Ma cape de héros n’a pu sécher toutes mes larmes. J’avais perdu l’appétit, perdu le goût un peu de tout, Petit à petit, je devenais l’ombre d’un fou, J’incisais les murs à chaque jour qui passait, Je camouflais mes blessures pour ne pas laisser de traces. Je dormais pour oublier tout le malheur de mes pierres, Que le mal d’aujourd’hui soit une blessure d’hier, Ma foi mon bouclier, que Dieu entende mes prières, Je lui ai toujours dit “je n’exige rien mais j’espère”. Petit je croyais que j’étais Superman, Que je pouvais m’envoler, que mes yeux étaient une arme, Et puis je suis tombé, je me suis fait super mal, Ma cape de héros n’a pu sécher toutes mes larmes. Ma pudeur est égoïste, ma droiture est insolente, Ma réserve est stoïque, ma sérénité indolente, Ma solitude est triste, ma conscience est assommante, Mes rêves sont héroïques, ma réalité figurante.